Le rôle protecteur de la peau

La peau recouvre, entoure et maintient les partie sous-jacentes ; elles le protège contre les influences extérieures.

La peau protège nos tissus :

  • contre les actions mécaniques
  • contre les agressions physiques
  • contre les agents chimiques
  • contre les agressions microbiennes

De plus, en s’opposant à la déperdition de la chaleur et à l’évaporation de l’eau contenue dans notre organisme, la peau joue un rôle de régulateur thermique.

Anatomie de la peau

Anatomie de la peau

Protection contre les actions mécaniques

« Par sa surface lisse, son épaisseur et sa résistance, la peau facilite le glissement des corps contondants » et s’oppose à la pénétration des objets piquants.

Par la structure fibreuse et élastique du derme et le coussinet graisseux de l’hypoderme elle amortie et étale les chocs.

Protection contre les agents physiques

Contre la chaleur solaire

Les rayons solaires, rouges et infra-rouges, ont une action calorique sur noter peau qui s’échauffe et devient rouge à la suite de la dilatation de ses vaisseaux sanguins.

Si, par une activation de la sécrétion sudorale, la peau ne nous défendait pas, la température de noter corps s’élèverait considérablement.

Contre les radiations solaires

La peau empêche la pénétration des radiations solaires et nous protège principalement, contre les radiations ultra-violettes qui seraient mortelles si elles parviennent à pénétrer dans nos tissus profonds.

Le mécanisme de cette défense cutanée demeure encore obscur.

Mais il est certain que la couche cornée représente un écran contre les radiations, grâce à la kératine et au pigment mélanique.

Si le pigment « monte » de la couche germinative aux couches supérieures et fait « bronzer » notre peau, c’est « probablement » pour nous défendre.

D’après certains auteurs le sébum interviendrait aussi dans la défense de l’organisme contre les ultra-violets.

D’après des travaux récents un acide contenu dans la sueur, l’acide urocanique, y contribuerait aussi.

Protection contre l’eau et les agents chimiques

Contre l’eau

La surface cornée de l’épiderme est « un véritable obstacle mécanique et biochimique à la pénétration de l’eau et des liquides ».

L’obstacle mécanique est représenté sur l’imbrication des cellules cornées et l’obstacle biochimique par :

  • la kératine
  • le graisse cutanée
  • le sébum

Vous verrez tout ce qu’il faut mettre en oeuvre pour les franchir lorsqu’on veut faire pénétrer un « cosmétique de profondeur ».

Contre les agents chimiques

La kératine « étant une des substances les mins attaquables par les agents chimiques », la « couche cornée de l’épiderme résiste à l’agression des produits chimiques qui ne peuvent, ni l’altérer, ni la dissoudre ».

Protection contre les microbes

La peau protège et vient à la défense de l’organisme contre l’envahissement des micro-organismes à différents stades et de différentes manières :

Dans la couche cornée

En dehors des ennemis perceptibles à nos sens, il y a tout un monde de micro-organismes qui nous entourent, qui habitent même la surface de notre épiderme et dont celui-ci se défend quad il est en état d’intégrité.

Cohérente et grasse la couche cornée ne les laisse pas pénétrer.

« A l’entrée des pores sudoripares ils se trouvent en présence d’un canal long et tortueux sont sans doute des point faibles et en tous cas ce sont des pilo-sébacés sont sans doute des points faibles et en tous cas ce sont des réceptables pour ces hôtes tout prêts à nuire. Mais l’accollement de l’épiderme au poil ou l’afflux de la sécrétion sébacée, suffisent à parer au danger dans les circonstances ordinaires ».

A ces mesures de défense chimique et « topographique » il faut ajouter l’exfoliation.

« Par la continuelle exfoliation des cellules épidermiques remplacées par des nouvelles cellules, la peau se débarrasse des germes pathogènes qui tendent à l’envahir ».

Dans le derme

Dès qu’un microbe pénètre dans la peau, le éléments conjonctifs s’épaississent et forment une capsule fibreuse qui emprisonne le virus.

L’infection se trouve ainsi localisée « et le microbe est « avalé » par les phagocytes locaux.

« Si l’infection localisée en un point de la peau tend à se généraliser, les phagocytes locaux ne suffisent plus à leur tâche. L’organisme mobilise alors pour les secourir des phagocytes mobiles : on assiste à la guerre des cellules qui offrent, au niveau de la peau, les mêmes caractères que dans tout autre organe menacé d’infection ».

Protection contre la déperdition de chaleur et d’eau : le rôle de régulateur thermique de la peau

« Chez l’homme et les animaux à sang chaud, c’est-à-dire à température constante, la peau intervient puissamment pour régler cette température » et permet à notre organisme de s’adapter aux conditions atmosphériques extérieures.

Le rôle de régulateur thermique est exercé par la peau de la manière suivante :

elle maintient constante la chaleur interne et fait obstacle à sa déperdition au moyen de la couche cornée qui s’oppose à l’évaporation excessive de l’eau

lorsque la température externe s’élève ou s’abaisse et devient ainsi différente, en plus ou en moins, de la sienne propre, elle réagit par un réflexe qui « déclenche » le mécanisme de la vaso-dilatation ou de la vaso-constriction et de l’évaporation sudorale.

En voici le processus :

  • si la température interne s’abaisse et si le corps se trouve placé dans une ambiance froide, il s’établit dans la peau une vaso-constriction : le calibre des vaisseau diminue, il se resserrent, il passe moins de sans et le rayonnement s’en trouve diminué
  • si la température interne s’élève par production exagérée de chaleur sous l’influence, par exemple, d’un travail musculaire, ou si le corps se trouve plongé dans une ambiance chaude, il s’établit dans la peau une vaso-dilatation : le calibre des vaisseaux augmente, il passe dans leur intérieur une plus grande quantité de sans et de rayonnement est ainsi accru

Dans la lute contre le chaud, intervient aussi un facteur d’une grande puissance : c’est la sudation.

Les glandes sudoripare, plus abondamment irriguées par le sang, et d’autre part stimulées par les nerfs excito-sudoraux, secrètent et excrètent une quantité abondante de liquide dont l’évaporation, surtout si l’air est sec, produit une énorme déperdition calorique.

Nous sommes donc mieux armés pour réagir contre la chaleur sèche que contre la chaleur humide.

En résumé, la lutte contre le refroidissement et contre l’échauffement met en jeu d’une par la contradiction des muscles vasculaires, et d’autre art la sudation.

« Sous l’action du froid la transpiration est sinon supprimée, du moins considérablement restreinte «  d’après J. Darier

Grâce à la fonction thermorégulatrice de la peau  » la température reste la même, que l’homme navigue des régions polaires à l’équateur ou qu’il monte à une altitude vertigineuse ».

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