Lorsqu’on parle de « graisse cutanée » nous avons l’habitude de penser automatiquement « sébum ».
Or, le sébum n’est pas la seule graisse.
Autres que le sébum
La peau bénéficie, en effet, des apports de 3 substances graisseuses provenant de 3 organes différents, à savoir :
- les substances graisseuses élaborées par les cellules épidermeiques
- les sécrétions des glandes sébacées
- certains constituants de la sueur
Selon le professeur Valette : « Il est difficile de recueillir séparément ces 3 fonctions, les 2 premières seules une importance pratique. Le lavage de la peau au moyen d’un solvant des graisses entraîne évidemment sans discrimination l’ensemble des constituants graisseux et lipoïdiques ».
Vous avez désormais des notions sur le sébum et la sueur.
La graisse épidermique
Arrêtons-nous encore un instant sur la graisse épidermique.
Vous savez que la couche granuleuse de l’épiderme est caractérisée par l’apparition de granulation d’une substance, la kératoyaline, qui caractérise cette couche.
Il n’y a aucun rapport entre la kératoyaline et la formation de la couche cornée cellulaire.
C’est un phénomène accessoire à la kératinisation qui fait l' »objet de nombreuses discussions et de beaucoup d’erreurs ».
Il est certain, en tous cas, que la kératinisation est « la source » d’une graisse qui inprègne la kératine et, par conséquent, toute la couche cornée.
« Elle est formée d’acide gras libres (acide oléique surtout) et de cholestérine. L’épiderme constitue une voie fondamentale de l’élimination de la cholestérine. Celle-ci représente la moitié des graisses de surface et les deux tiers de celle de la couche cornée » – Policard
La graisse épidermique est contenue dans la coque de kératine qui enveloppe la cellule cornée.
C’est cette graisse qui contribue principalement à la formation du « vernis protecteur » protégeant la peau contre :
- la dessiccation
- la déshydratation
Nous insistons sur ce point car, pour la préparation des produits cosmétiques destinés aux soins de la peau grasse, surtout, les cosmétologues semblent, en général, ne pas tenir assez compte de la graisse épidermique et se soucier seulement du sébum.
Que l’esthéticienne et le coiffeur veuillent bien en tenir compte dans le « dégraissages » trop énergiques de la peau et des cheveux qui privent leur surface de cet enduit précieux.