Les 3 types de permanente

On distingue 3 types de permanentes à savoir :

  • la permanente chaude
  • la permanente tiède
  • la permanente froide

La permanente chaude

Permanente chaude

Permanente chaude

La permanente chaude a été détrônée à peu près complètement, dans tous les pays, par la permanente tiède et surtout la permanente froide ; mais nous rappelons ce procédé car il vous permettra de mieux comprendre les avantages des procédés qui l’ont remplacé.

On imprègne les cheveux avec une solution de sulfite ou de bisulfite ; on les enroule sur des bigoudis et on chauffe.

Le liquide porté à l’ébullition « remanie la structure interne de la kératine ; il casse, il coupe les ponts cystiniques de la kératine.

Le cheveu est ainsi privé de sa rigidité et peut donc, à partir de ce moment, être façonné comme on veut.

Voici ce qui se passe :

On laisse refroidir le liquide, le cheveu étant bien entendu enroulé autour du bigoudi.

Au cours du refroidissement, des nouvelles liaisons disulfures se forment dans le cheveu et lui permettent ainsi de récupérer, de reprendre sa rigidité supprimée au cours du chauffage intense.

Le cheveu, par conséquent, se « redurcit » sur sa position ondulée.

L’ondulation est donc en quelques sorte « gravée » sur le cheveu et intégrée à lui d’une manière permanente.

Cette explication théorique de la permanente chaude est controversée, mais elle représente la théorie « officielle ».

La permanente froide

Née aux États-Unis, vers 1942, elle a « conquis le monde » dès la fin de la 2ème guerre mondiale.

Pour l’exécuter, il suffit d’avoir des bigoudis de bois et deux liquides :

  • le premier « frisant » pour réduire
  • l’autre pour « neutraliser »

Voici comment procède le coiffeur :

  • il fait d’abord un shampooing destiné à éliminer du cheveu les matières grasses et toutes sortes de déchets qui peuvent y être fixés ; ceci afin que l’action du liquide frisant ne soit pas freinée
  • il imprègne les cheveux de la solution frisante, il les enroule sur les bigoudis et recouvre ensuite la tête de sa cliente avec un bonnet « plastique » ; l’enroulage des bigoudis est un « art » ; il ne doit être ni trop serré, ni trop lâché, mais souple afin de laisser aux cheveux l’espace nécessaire pour gonfler sous l’action des liquides
  • il laisse agir le liquide pendant un temps de pose, 10 à 15 minutes en général, qui varie :
    • d’après la concentration du liquide ; on emploie ordinairement des solutions fortes avec des cheveux solides, des solutions plus faibles avec des cheveux fins, blancs, décolorés, teints
    • d’après la nature du cheveu et sa capacité frisante
    • d’après la qualité de la frisure qu’il veut obtenir : souple ou serrée
  • les mèches étant toujours enroulées, le coiffeur les imprègne encore de liquide : c’est la saturation ; à partir e ce moment, il procède au contrôle de la « montée » de la frisure en défaisant un bigoudi et en examinant à plusieurs reprises la mèche  ; ce contrôle représente un des grands avantages de la permanente froide
  • lorsque le contrôle montre que l’ondulation est satisfaisante, le coiffeur procède à la neutralisation, les cheveux étant toujours enroulés sur les bigoudis. Après un rinçage très soigneux à l’eau pure, il applique en plusieurs temps une solution oxydante

Complétons cette esquisse sommaire et très schématique du procédé de la permanente froide par quelques notions élémentaires sur les liquides et les shampooings.

La base des liquides frisants à froid et constituée par les sels de :

  • l’acide thioglycolique
  • l’acide thiolactique

Ces corps sont des réducteurs qui détruisent les liaisons disulfurées en fixant de l’hydrogène sur leurs atomes.

Les « neutralisants » sont représentés par des solutions oxydantes qui ont pour but :

  • d’ôter l’hydrogène fixé sur les liaisons disulfurées
  • de reconstituer ces liaisons
  • de fixer ainsi l’ondulation du cheveu

Signalons que le shampooing qui précède toute permanentation à froid ne doit pas être acide car le liquide frisant est alcalin.

Cet antogonisme exigerait une prolongation importante du temps de pose.

Le DR. Sidi recommandait, en outre, de ne pas frotter le cuir chevelu avec le shampooing afin de ne pas risquer une oxydation susceptible de favoriser sa sensibilisation au liquide de permanention.

La permanente tiède

La permanente tiède est, en quelque sorte, un « compromis » entre la « chaude » et la « froide ».

En effet, l’abaissement de la chaleur est compensé par l’emploi de liquide des plus actifs que ceux utilisés pour la permanente chaude ; il contiennent des sulfites et du thyoglycolate.

La permanente tiède n’exige pas de neutralisation.

la technique d’exécution est semblable à celle de la permanente chaude, mais la chauffe est très réduite.

Certains coiffeurs lui accordent la préférence car elle procure une très belle frisure et est beaucoup plus douce pour les cheveux que les deux autres.

Un commentaire

  1. Bernard

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