L’examen du cuir chevelu

L’examen du cuir chevelu précède toutes les manipulations et tous les soins capillaires quels qu’ils soient, y compris le shampooing.

Vous examinerez :

  • son degré de souplesse : vérifiez s’il est souple ou induré
  • sa teinte : vérifiez si elle est rosée ou pâle
  • son état sébacé : vérifiez s’il est gras ou sec

Pour que vous puissiez avoir un moyen de comparaison, voici le « portrait idéal » du cuir chevelu normal.

Le cuir chevelu normal et en bon état de santé est :

  • moyennement souple : si vous posez l’extrémité des trois premiers doigts de la main sur le sommet du crâne en les appuyant avec une certaine force et en les rapprochant, vous constaterez que le cuir chevelu bouge et qu’il suit l’impulsion donnée, sans résistance et sans qu’il se produise de bourrelet
  • a peine rose : sa souplesse, ou plutôt son absence d’induration n’entrave pas la circulation dans les vaisseaux ; il est légèrement rose car l’irrigation sanguine est normale.
  • ni gras ni sec : le cuir chevelu normal ne donne eu toucher aucune sensation grasse ou huileuse, ni l’impression d’être râpeux ou rugueux ; il ne présente pas de pellicule ni d’enduit graisseux

Un examen rationnel du cuir chevelu exige que vous écartiez les cheveux au peigne, raie par raie.

A titre de précaution, grattez légèrement le cuir chevelu avec son petit grattoir du type curette à pédicure afin de vous rendre compte s’il n’y a pas de pellicules.

En effet, le cuir chevelu peut être lisse, mais couvert cependant de plusieurs couches pelliculaires, si la desquamation a été temporairement stoppée.

Examen du degré de souplesse

Examen de souplesse

Examen de souplesse

L’examen se pratique de la manière suivante :

  • placé derrière le sujet, posez chacune de vs mains sur un côté du crâne
  • avec l’extrémité des doigts, mobilisez le cuir chevelu, faites-le bouger

On constate fréquemment que le cuir chevelu au lieu de suivre l’impulsion qui lui est donnée par vos doigts résiste et ne se plisse pas aisément : le cuir chevelu est induré.

Dans les cas extrêmes, il peut même donner l’impression d’être « collé », « soudé » aux os du crâne.

Cet état d’induration semblerait être dû à une infiltration du cuir chevelu par :

  • des sérosités
  • des amas de déchets du métabolisme
  • des altérations du tissu conjonctif

C’est pourquoi on lui donne parfois le nom de « cellulite du cuir chevelu ».

Un cuir chevelu gras peut être induré ; mais c’est tout spécialement le cuir chevelu sec qui souffre de cet état.

Les conséquences de l’induration sont les suivantes : la circulation sanguine, déjà ralentie du fait de l’immobilité des muscles de cette régions, est bloquées et la papille, par conséquent, ne reçoit plus un apport suffisant de sang. Le cheveu n’est pas nourri.

De plus, cet état de dénutrition est aggravé par l’accumulation des déchets et des toxines au niveau du bulbe.

Examen de la teinte du cuir chevelu

Cet examen vous fournira des indications sur l’irrigation du cuir chevelu et sur la nutrition du cheveu.

Le cuir chevelu normalement irrigué a une teinte rosée.

Le cuir chevelu pâle révèle que la circulation sanguine est très ralentie et entravée.

Le cuir chevelu induré a une teinte blanchâtre.

Examen de l’état gras ou sec du cuir chevelu

Les progrès de l’hygiène générale et ceux de l’hygiène du cuir chevelu et des cheveux, en particulier, font qu’il est rare de rencontrer actuellement des clientes dont le cuir chevelu est recouvert de crasse formée par l’accumulation de débris cellulaires et de poussière malaxés par la sueur.

Il est exceptionnel également de voir des cuirs chevelus poussiéreux, envahis par des pellicules qui se répandent sur le col des vestons.

Si les pellicules « grasses » et les pellicules « sèches » existent toujours elles apparaissent actuellement à l’état « embryonnaire » puisqu’il est rare que celui qui en est victime ne s’en soucie pas dès la parution des premiers symptômes.

Cheveux avec pellicules

Cheveux avec pellicules

Parler de ces inconvénients provoqués par le manque d’hygiène, ainsi que de ces parasites du cuir chevelu qui firent tant de ravages sur les crânes de nos pères lorsqu’ils étaient écoliers, ces parasites dont la jeunesse actuelle ne connait même plus le nom (les poux) serait faire œuvre d’historien.

Dire aujourd’hui si le cuir chevelu est gras ou sec est très ardu pour la raison suivante : quelle est la femme et quel est l’homme qui, dans nos villes, ne se lavent pas la tête une fois par semaines ?

Or, un bon lavage ne permet pas de faire un diagnostic ; il le fausse.

Pour que vous puissiez vous rendre compte de l’état exact du cuir chevelu de votre cliente, il faudrait exiger qu’elle reste une quinzaine de jours sans soins pour vous permettre de lui dire : « votre cuir chevelu est gras ou sec » ; « il y a du sébum » ou « il y a des pellicules ».

La cliente s’en rend compte elle-même sans besoin de votre aide.

Soyons alors logique en pratiques : c’est la cliente qui vous renseigne sur certains états.

En tout état de cause, nous recommandons de faire une raie avec le peigne sur le cuir chevelu, de frotter le sillon ainsi formé avec la pointe de l’index que vous rabattez aussitôt sur le pouce afin d’augmenter la surface tactile et, en tapotant ces 2 doigts l’un sur l’autre, de vous rendre mieux compte, du degré du pouvoir graissant du cuir chevelu.

Votre rôle est de pallier les inconvénients que le client accuse, et de les vérifier, autant que possible, à la condition que ce client ne vienne pas se faire examiner après un shampooing.

Vous ne pourriez constater que l’état d’induration et la couleur.

Ce que nous venons de dire sur l’état gras ou sec du cuir chevelu est également vrai pour l’alopécie, c’est-à-dire la perte des cheveux.

C’est la cliente qui constate la perde de ses cheveux.

Un coup d’œil à sa chevelure et des questions sur le nombre de cheveux qui tombent quotidiennement vous suffiront pour vous rendre compte si cette chute est importante ou légère.

Votre rôle est de faire le nécessaire en vue de l’arrêter ou tout au moins de la ralentir.

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