Le cheveu et l’atmosphère

Comme les individus, le cheveu subit aussi l’influence de l’atmosphère et de ses variations.

Le coiffeur et toutes les femmes soucieuses de leur mise ne plis connaissent les inconvénients de certains états atmosphériques.

Bien que les études scientifiques dans ce domaine soient encore embryonnaires, nous nous efforcerons de vous expliquer quelles sont les conséquences des variations atmosphériques sur la chevelure.

Humidité et électricité de l’atmosphère : leur action sur la chevelure

Humidité

L’air, vous le savez, est plus ou moins humide selon les :

  • régions
  • saisons

On ne peut pas dire que l’humidité soit défavorable au cheveu, mais elle est incontestablement défavorable à la mise en plis qu’elle amollit jusqu’à l’effacer.

C’est par temps de brouillard qu’on se rend le mieux copte de cet amollissement.

Que se passe-t-il lorsque la mise en plis est exposée à l’humidité atmosphérique ?

On réalise une mise en plis en fixant temporairement des chaînes de kératine dans la forme « béta », après séchage des cheveux mouillés et enroulés sur bigoudis.

Après le séchage, lorsque le cheveu récupère son humidité naturelle, la kératine reprend la forme « alpha », qui est stable.

Cette récupération se fait plus ou moins rapidement suivant la nature du cheveu.

Si le cheveu est fin, elle aura lieu plus vite que si le cheveu est gros ou moyen, non seulement parce que le cheveu fin,  en général, manque de tonus mais aussi parce qu’il est plus hydrophile.

Or, il est facile de comprendre que si l’atmosphère est saturée d’humidité, la récupération se fera plus vite que si le cheveu est exposé à une atmosphère sèche. Ceci comporte des enseignements pratiques.

Non seulement vous devez conseiller à votre cliente de ne pas sortir tête nue mais aussi de brillantiner légèrement les cheveux ou de les laquer.

Il convient toutefois d’user modérément des laques dont l’emploi excessif, vous le savez, dessèche le cheveu ce dessèchement étant dû, au moins en partie, au fait que les laques isolent la kératine de l’humidité atmosphérique.

Électricité

La kératine est une substance amphotère de charge normalement négative mais qui peut devenir positive.

On a observé que cette charge diminue avec le degré hygrométrique de l’air, qu’elle augmente dans le cas contraire. Il est alors difficile de coiffer parce que chaque cheveu repousse son voisin.

Expérimentalement, les préparations hygroscopiques abaisseraient la charge en attirant l’humidité ambiante. L’humidité diminue la résistance électrique de la peau de 10000 OHMS. Elle peut baisser jusqu’à 1000 OHMS.

L’air

Lorsque nous parlons de l’air, nous pensons surtout à l’oxygène.

Il est certain que l’oxygène est un élément vital pour nous, mais enfin ce n’est qu’un des constituants de l’atmosphère qui contient d’autres corps gazeux à travers lesquels diffusent des radiations de tout genre.

Que l’air influence certains cheveux, il n’est pas possible d’en douter. Nous avons cité l’exemple de ceux dont le tonus est amélioré au bord de l’Atlantique ; il y a encore ceux qui se coiffent beaucoup mieux, dont le tonus donc est également meilleur, lorsqu’il sont à la montagne.

Dans ce dernier cas, il semble que l’amélioration soit due à l’ozone, qui est plus abondant à la montagne que dans les plaines.

Si, en ville, on traite les cheveux à la vapeur ozonisée, on obtient le même effet tonique.

Mais il y a des cas où il est très difficile de distinguer la cause de l’amélioration ou, au contraire, de la perte de tonus car l’inverse se rencontre également.

Il est souvent impossible de dire si le cheveu est influencé directement par l’air ou s’il l’est indirectement, l’air, le climat, agissant sur le système nerveux sympathique et celui-ci modifiant à son tour, dans des sens divers, le tonus capillaire.

C’est le cas par exemple de ces femmes qui supportent mal le climat de la côte d’Azur et dont le cheveu devient mou dans cette région.

Il semble en effet, que le relèvement du tonus nerveux entraîne celui du tonus capillaire et inversement.

Là où la femme se sent mieux, moins fatiguée, le cheveu devient meilleur en principe.

En règle générale, le climat méditerranéen est peu recommandé aux clientes à cheveux fins et à peau fine ; l’Atlantique convient mieux aux cheveux de ces sujets.

La pollution de l’air

Pollution de l'air à Paris

Pollution de l’air à Paris

On peut ajouter, tout en demeurant sur une extrême réserve car il n’existe pas actuellement de documentation complète relative à ce sujet que la pollution de l’air atmosphérique peut avoir ,un effet incident sur la beauté du cheveu et la santé du cuir chevelu.

Il suffit pour s’en convaincre, de se promener 2 ou 3 heures dans les rues de Paris puis de s’essuyer le front avec un mouchoir : on observera sur ce dernier la formation d’une large traînée noirâtre témoignant des dépôts de souillures qui s’y sont constitués.

Il va de soi que la chevelure est soumise aux mêmes inconvénients.

Schématiquement, on peut distinguer les poussières chimiques libérées par les foyers industriels et les tuyaux d’échappement des voitures et les éléments microbiens susceptibles, eux, de porter préjudice à la peau si elle n’est pas protégée par une chevelure normale.

Le teneur de l’air urbain en microbes pathogènes de toutes sortes peut être considérable.

Elle varie avec l’heure du jour : à Paris, elle passe de 800, environ, par m³ à 7 heures du matin, place de la Concorde, à 100000 et plus à 7 heures du soir.

Et nous ne parlons pas de l’air archi-pollué des grands magasins et du métro, aux heures de pointe.

Par mesure de comparaison, notons qu’à 2000 mètres d’altitude ainsi qu’en pleine mer, l’air est totalement stérile.

Reste la question des déchets industriels et de ceux provenant de la circulation tels qu’hydrocarbures et goudrons, encrassant et hydrofugeant le cheveu, gaz hautement toxiques comme l’oxyde de carbone et l’hydrogène sulfuré qui inhibent la respiration cutanée sans parler de la pulmonaire et déséquilibrent, de ce fait, es phénomènes d’oxydo-réduction.

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  1. Haf

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