Kératine et hydratation cutanée

Nous ne connaissons pas encore, ainsi que vous avez pu le constater, le processus exact de la formation de la kératine.

Toutefois, nous connaissons un phénomène qui, tout en demeurant inconnu dans son mécanisme intime, nous éclaire sur beaucoup de faits : c’est la déshydratation.

La kératine

Rappelez-vous que la bonne hydratation des tissus, c’est-à-dire leur richesse en eau, est un signe de jeunesse et que le manque d’eau, la déshydratation, est un signe de décrépitude.

Les cellules jeunes contiennent 70 % d’eau environ ; celles qui ont vieilli, iqui sont donc désormais, kératinisées, 10 % seulement.

Rappelez-vous aussi que la matière cellulaire vivante est pâteuse, gélifiée grâce à sa forte teneur en eau.

Or, lorsque les cellules du bulbe effectuent leur « montée » elle se déshydratent ; leur substance se sclérose, durcit et se charge de souffre.

Kératine

Kératine

Elle s’imprègnent, de plus, d’une autre substance, l’éléidine, qui, elle, contribuerait à activer leur kératinisation définitive.

On pourrait écrire par conséquent :

Déshydratation + Soufre + Eléidine = Kératine

Nous vous donnons ces explications parce qu’elles vous permettront de comprendre certains faits intéressant le coiffeur et l’esthéticienne.

L’observation semble prouver en effet que si le bulbe est implanté dans un milieu fortement hydraté, le cheveu sera fin ou « moyen-fin » car la richesse hydrique de la peau freinera le tassement, le durcissement des tissus et, par voie de conséquence, le processus de la kératinisation.

L’hydratation cutanée

L’hydratation, fut-elle remarquable, ne parviendra pas à l’empêcher, bien entendu, car il s’agit d’un phénomène physiologique inévitable dans lequel la déshydratation d’ailleurs, ne représente qu’une des cause.

D’après certains auteurs, les cellules du bulbe pilaire maintenues dans un certain état d’hydratation produiraient une plus petite quantité de kératine que les cellules du bulbe implanté dans une peau déshydratée.

La diminution de cette production se traduirait par une tige fine, c’est-à-dire par un cheveu fin.

On a déclaré, et une observation attentive de la clientèle le prouve, qu’un cheveu fin « marche » de pair, le plus souvent, avec une peau fine.

Vous avez tous accueilli, dans vos salons, des jeunes-filles ou des jeunes femmes dont les joues rondes et bien tendues révèlent, la plupart du temps, une bonne hydratation cutanée.

Elles ont fréquemment l’épiderme et les cheveux fins.

D’après ces constatations, l’épaisseur ne dépendrait pas seulement du volume de la papille, ou comme certains auteurs l’ont affirmé, de la largeur du follicule dans lequel les cheveux sont implantés et « moulés », mais aussi et surtout des conditions de l’hydratation cutanée.

Les coiffeurs savent que l’épaisseur de la tige chez un même sujet peut varier avec le temps et entendent parfois des clientes faire les remarques suivantes : « autrefois, j’avais les cheveux fins » ou « maintenant mes cheveux sont plus fins ».

Celui qui coiffe depuis longtemps la même cliente et à été témoin de cette modification a dû remarquer qu’en devenant fin, le cheveu a perdu de son tonus et qu’il est devenu « mou ».

Notons qu’un cheveu fin est généralement moins cassant qu’un gros cheveu, car faiblement kératinisé, il est plus souple et plus élastique.

Inversement, la substance desséchée et dure du gros cheveu facilite sa cassure.

Ajouter un commentaire