Sommaire
Dans cet articles sur les inconvénients à la qualité des cheveux, Nous allons voir :
- les cheveux mous
- les cheveux cassants
Les cheveux « mous »
Jacques Poirsons a écrit : « À la qualification de « mou » je préfère de beaucoup celle de « atone », techniquement plus exacte, puisqu’elle signifie « qui manque de tonus » et, par une extension logique, « qui manque de tenue ».
Certains professionnels exploitent également l’expression « manquer de corps », « manquer de nerf », qui sont équivalent de « mou », mais avec un souci plus grand de précision.
En effet, le cheveu « mou », le cheveu atone, « manque de nerf » ; non dans le sens anatomique du mot, bien sûr, mais parce que les influences nerveuses qu’il reçoit ne sont pas satisfaisantes.
Ce que vous avez dit de l’action du système sympathique sur le cheveu a montré que celui-ci est convenablement tonique lorsque l’organisme ou, en tous cas, le cuir chevelu présente des réactions orthosympathicotoniques.
Il est donc fatal que les réactions vagotoniques détermineront l’effet contraire, c’est-à-dire l’atonie capillaire.
C’est ainsi que nous rencontrerons le cheveu mou dans deux cas :
- chez la cliente qui a toujours présenté des réactions vagotoniques
- chez la cliente sympathicotonique dont une maladie ou la fatigue ont réservé le tonus nerveux et qui est devenue passagèrement vagotonique
Ce dernier cas est à rapprocher de celui des femmes, assez nombreuses, qui présentent une période d’atonie capillaire au moment des règles : la permanente « prend » mal.
On peut même observer des variations de l’affinité du cheveu pour la teinture parce que l’oxydo-réduction change avec le tonus nerveux.
Enfin, il faut souligner la fréquence relative, surtout de nos jours, d’une phénomène curieux, qui s’explique fort bien par la physiologie nerveuse de la femme.
On veut parler des cheveux soumis à des oscillations nerveuses qui les portent, selon l’heure de la journée d’un pôle à l’autre de l’activité sympathique.
Vous observerez fréquemment le matin une atonie capillaire en rapport avec ce que les médecins nomment « la crise vagale matinale », crise qui constitue une phase dépressive d’origine parasympathique ; au fur et à mesure que l’on se rapproche de midi et, à plus forte raison de la soirée, on assiste à une remontée spectaculaire du tonus capillaire, lui-même commandé par une remontée du tonus ortho-sympathique : ce système, en effet, a été activé, mis en marche, par les travaux ménagers et autres auxquels la femme a bien dû, bon gré, mal gré, se soumettre malgré sa fatigue matinale.
Vous remarquerez encore que, chez de telles femmes, il est également fréquent d’observer une instabilité matinale du maquillage par virage et décoloration alors qu’il tient parfaitement bien après-midi et le soir.
L’heure d’euphorie maximale se situe aux alentours de 10 heurs du soir. Ces clientes doivent être mises en plis l’après midi, jamais le matin.
L’atonie du cheveu est-elle uniquement commandée par l’atonie de l’orthosympathique ? il ne semble pas. Les expériences de M.Gorga sur le rôle des éléments métalliques dans le cheveu, tendent à démontrer qu’un cheveu atone peut aussi être un cheveu dont la teneur en métaux, en éléments minéraux, est faible, insuffisante.
Ces expériences trouvent leur confirmation dans l’amélioration très nette du tonus de certains cheveux lorsque le sujet séjourne au bord de l’Atlantique.
Remarquons encore que, quand un client ou une cliente sont décalcifiés, c’est-à-dire quand leur organisme est appauvri en calcium, leurs ongles sont mous au sens strict du mot ; en même temps, le cheveu perd du tonus.
Il est possible aussi que l’état nerveux du sujet change en même temps qu la teneur de son sang, et par conséquent, de son cheveu, en éléments minéraux.
La preuve en est que certains cheveux, améliorés au bord de l’Atlantique, ne le sont pas du tout au bord de la Méditerranée, pourtant beaucoup plus riche en chlorure de sodium que l’Océan, mais dont le climat est déprimant, « vagotonisant ».
C’est un problème sur lequel les grand marques ne se sont pas assez penchées et il faut le regretter car l’atonie du cheveu est décourageante pour le coiffeur.
Les cheveux « cassants »
Il y a lieu d’établir une distinction entre les cheveux qui cassent aux pointes et ceux qui cassent à la « racine ».
- ceux qui cassent aux pointes : la pointe est la partie la plus vulnérable du cheveu car, à ce niveau, le cortex est extrêmement mince ; comparable à la pointe effilée et nue d’un crayon bien taillé dont la mine est protégée par son enveloppe de bois, la pointe du cheveu est prédisposée à la cassure ; cassure d’origine mécanique ou chimique
- ceux qui cassent à la tige : La cassure de la tige du cheveu peut se produire :
- à la suite d’un traumatisme
- spontanément, sans intervention d’argents extérieurs
Cassure de la tige par traumatisme
Comme pour la cassure des pointes, la cassure de la tige est souvent la conséquence d’une décoloration ou d’une permanente mal exécutée :
- liquides qui n’ont pas été choisis d’après l’état et la qualité du cheveu
- temps de pose trop long
- imprégnation excessive
- neutralisation défectueuse ou insuffisante…
Cassure spontanée de la tige
La cassure spontanée de la tige du cheveu, celle qui se produit sans intervention d’agent extérieur est plus grave que la précédente :
- d’abord parce qu’elle montre que la « matière » du cheveu n’est pas de bonne qualité
- ensuite parce qu’il est plus facile de remédier à une cassure traumatique qu’à une cassure « naturelle »
Cette fragilité excessive est imputable à différentes causes :
- il peut s’agir de cheveux fortement déshydratés ou de cheveux trop sec par insuffisance de sébum ; cette carence en graisse ne facilite pas le glissement des écailles de kératine au cours des mouvements qu’on leur fait subir : lorsque par exemple, on veut plier les cheveux à angle droit, au lieu de les courber, ils se cassent
- il peut s’agir aussi de cheveux qui sont déshydratés et sec à la fois
Dans ce cas, ils se cassent encore plus facilement parce que leur substance est encore plus dure, donc moins souple.
Lorsqu’on examine le bulbe de ces cheveux cassants, on constate souvent qu’il est anémié, mal nourri.
Ces cheveux, de plus, sont pauvres en cette kératine et groupement S-H, ce qui les prive d’une partie de leur élasticité.
La mesure de la charge de rupture, pratiquée en laboratoire, indique le degré de fragilité ; mais les instruments ne peuvent pas nous dire quelle en est la cause.
Les cheveux cassants sont d’ordinaire très ternes.