Les alopécies d’origines nerveuse

Nous avons exposé dans les autres articles le retentissement de l’activité nerveuse, et plus spécialement sympathique, sur la vie et le comportement du cheveu.

Petit rappel

Rappelons que la « dépression nerveuse » atrophie le cheveu par inhibition de l’activité orthosympatique, qu’elle peut entraîner sa chute (cette chute état diffuse ou localisée au sommet du crâne) par le processus qui a été exposé.

Le cheveu est mou.

Au capilloscope, le bulbe apparaît souvent athrepsié ; il a un aspect tourmenté et peut être coudé si les désordres endocriniens de type sexuel sont à l’origine de la dépression ou l’accompagnent.

Troubles capillaires d’origine nerveuse

Alopécies d'origine nerveuse

Alopécies d’origine nerveuse

Un nombre considérable de clients présente à l’heure actuelle des troubles capillaires d’origine nerveuse ou endocrinienne.

Si vous désirez vous en convaincre, vous n’aurez qu’à passer systématiquement au capilloscope, pendant une semaine, un cheveu de chacun de vos clients : vous serez édifié par le nombre d’athrepsies et de difformités bulbaires que vous rencontrerez.

Il convient de rattacher aux alopécies d’origine nerveuse les chutes de cheveux provoquées par un excès de fatigue physique ou cérébrale. Le traitement sera le même.

Signalons aussi l’alopécie « post partum », celle qui se produit si souvent après l’accouchement.

Les cheveux repoussent normalement en général, mais il faudra que le coiffeur traitant et l’esthéticienne surveillent les cheveux des clientes qui viennent d’accoucher.

S’ils sont devenus mous et si l’examen de quelques bulbes révèlent une tendance à l’athrepsie, il y a lieu de craindre leur chute.

Si l’on nous demandait d’établir un ordre de fréquence parmi ces différents types d’alopécies, nous dirions que :

  • l’alopécie séborrhéique vient en premier rang
  • l’alopécie de type nerveux et assimilées en second rand
  • l’alopécie infectieuse en dernier lieu

L’étude théorique préalable et l’examen méthodique des cheveux permettront au praticien qui « sait regarder », de faire une discrimination entre ces différents types d’alopécies ; discrimination indispensable s’il veut conduire à bien son traitement.

Ouvrages périmés ?

Ouvrage

Ouvrage

Il abandonnera au coiffeur empirique, qui est resté un « manuel », la lotion qui fait repousser les cheveux dans tous les cas.

On pourra nous objecter que cet ordre de fréquence n’est pas absolument conforme à celui que l’on peut trouver dans certains ouvrages médicaux.

La raison est la suivante : ces ouvrages ont été écrits en fonction de ce que le médecin avait observé au moment de leur rédaction.

Mais de même que certaines maladies disparaissent ou deviennent rares pour laisser la place à d’autres, les imperfections du cheveu évoluent suivant l’évolution que subit l’homme, ses conditions de vie, ses mœurs.

Or, c’est un fait incontesté que nos conditions actuelles de vie sont elles que nous n’en avons jamais connu de semblables.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les imperfections esthétiques de l’homme et de la femme changent en même temps qu’eux-mêmes, et par conséquent, ne répondant plus exactement aux anciennes classifications.

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